Sandra Tremblay : La nef, 2012

Sandra Tremblay :

Bachelière en Arts visuels de l'Université Laval depuis 2002, artiste professionnelle (membre du RAAV), elle se consacre à temps plein à la peinture et aux arts visuels.

À deux reprises, ces trois dernières années, elle a été boursière du Conseil des arts et lettres du Québec et de l'OJIQ. Elle a aussi réalisé une résidence de création au Vermont Studio Center, des formations au Centre de recherche sur les faits picturaux à Paris et à Lyon. Depuis 2009, son travail a fait l'objet de nombreuses expositions au Québec et au Canada –également une exposition collective à New-York. Actuellement, elle s'intéresse au travail créatif de plusieurs artistes franco-allemands.

L'idée principale de la démarche artistique de Sandra Tremblay s'appuie sur une éthique de travail tentant une réflexion-conscientisation des habitudes de vie de notre humanité actuelle (impact sur l'équilibre mental, sur l'environnement, sur l'imaginaire).

Le résultat s'illustre par une vision ludique du quotidien dans ce qu'il a d'onirique, de théâtral. Sandra emprunte aux formes urbaines, à la poésie architecturale des lieux publics et privés, aux accessoires usuels. Il s'agit d'une réconciliation de l'être humain avec ses compositions, son organisation. Cela entraîne le développement de séries d'œuvres visant, à travers la multiplicité des variations, à traduire la complexité des situations dans langage plastique édulcoré.

La partie technique de son travail se fait par une manipulation de matières picturales naturelles et développe un intérêt pour les manières de peindre à l'ancienne. Sur panneau de bois, elle utilise des émulsions à l'œuf, à la cire et crée ainsi des peintures issues de pigments bruts.

Dans un même élan, elle pratique des interventions paysagères (land art) dans les espaces extérieurs et les jardins en utilisant les matières disponibles à l'endroit même du geste; bois, paille, pierres, sable et pigments. Par ces approches, elle s'attribue la matière à l'ère où notre relation au monde est souvent virtuelle, distante.